La contrefaçon est très présente sur le marché russe : plus d’un tiers d’articles d’habillement, de chaussures et des accessoires sur le marché russe seraient à classer parmi les contrefaçons, c’est le ministère du Commerce et de l’Industrie qui tire la sonnette d’alarme. D’après les résultats des contrôles inopinés réalisés par ses services entre septembre 2017 et février 2018, 81 000 cargaisons sur 200 000 contrôlées étaient classées comme de la contrefaçon. Partant de ces constatations, le ministère estimé le volume de la contrefaçon sur ces segments à près de 20 milliards d’euros sur l’année. Parmi les articles déclarés contrefaits, un tiers ont été produit en Chine, 6% en Turquie, 20% en Russie même. L’administration note que la partie « chinoise » de la contrefaçon arrive sur le marché russe en contrebande profitant de la faiblesse des contrôles frontaliers dans les pays de l’Union économique eurasienne.
Cependant les statistiques de contrefaçon établies par les fonctionnaires russes sont aussi « élastiques ». D’un côté, le moindre écart sur les étiquettes et les documents de transport sera considéré comme preuve de contrefaçon quand s’il s’agit juste d’un tampon mal imprimé. Ce qui aurait tendance à gonfler les chiffres. Et en même temps les constatations des agents sont souvent soldées avec de la corruption, ce qui fait diminuer les statistiques…