La certification pour le marché russe, les pièges et les astuces des étiquettes désormais obligatoires

étiquettes spécifiques de conformité @lefilfrancorussAvis aux marques ! Les articles d’habillement et certains autres produits destinés à la Russie et aux autres pays de l’Union eurasienne (cf plus bas), doivent désormais être dotés d’étiquettes spécifiques de conformité sur chaque article, avant de franchir la frontière. Une nouvelle obligation ? « Pas vraiment nouvelle ! », répond Olga Michau, fondatrice du cabinet CCIS, spécialiste en certification de conformité à destination notamment du marché russe. Selon elle,

« Cette obligation existait depuis 2011 mais elle n’était pas appliquée, par une tolérance dont personne ne connaissait les origines. Depuis quelques mois cette obligation est systématiquement mise en exécution. Il faut apposer des étiquettes spécifiques de conformité sur les produits textile et quelques autres avant qu’ils ne franchissent la frontière de l’Union eurasienne. Et cela présente des défis nouveaux pour les marques ».

L’obligation d’apposer les étiquettes EAC ou « Eurasian Conformity », conformité pour l’Union eurasienne, concerne d’autres gammes non-alimentaires, des chaussures, des produits d’équipement de la maison, des produits cosmétiques etc, avec des règles applicables assez similaires. L’obligation s’applique aussi aux produits alimentaires, sauf que beaucoup de produits alimentaires issus de l’UE sont sous embargo en Russie, donc la question se pose moins souvent.

Côté logistique, l’étiquetage EAC doit être intégré à la fabrication des produits, une étiquette apposée sur l’emballage individuel du produit ou bien cousue dans le produit lors de sa fabrication. Selon Olga Michau,

« Cela ne devrait pas poser un problème majeur aux marques qui vendent déjà beaucoup à l’international. Notamment celles de fast fashion qui, à l’instar de Zara, intègrent déjà un carnet d’étiquettes dans l’une des coutures du vêtement. Ce sera une étiquette de plus, pas de quoi s’inquiéter ».

Le renforcement des contrôles n’a pas été annoncé au préalable, des marques ont pu se retrouver avec un stock d’articles destinés au marché russe et qui n’ont pas été étiquetés EAC. Les options pour se mettre en conformité ne sont pas nombreuses…

Vous avez lu une partie de l’article publié dans le Fil Franco-Russe N°164, le reste est réservé aux abonnés. Pour lire l’article en totalité et recevoir nos prochaines éditions : Profitez de notre offre d’essai gratuit