Le retrait de Ford acte la fin de l’eldorado automobile en Russie

Ford ferme trois de ses usines en Russie et se désengage de la quatrième @lefilfrancorussFord ferme trois de ses usines en Russie et se désengage de la quatrième. La décision d’arrêter la production des voitures sur place répond à l’état du marché en forte réduction et à la politique inamicale du gouvernement russe envers les investisseurs occidentaux.

Le constructeur américain a décidé d’arrêter la production des voitures en Russie face à la baisse des ventes, l’instabilité du cadre réglementaire sur ce marché dépendant des aides publiques mais aussi des contraintes fiscales décidées par l’administration. A la tête de trois usines d’assemblage sur le sol russe, le constructeur américain vient d’annoncer un projet de restructuration comprenant la fermeture de deux usines et la cession de la troisième à Sollers, son partenaire local. Le constructeur arrête tout assemblage de voitures en Russie mais va sous-traiter à Sollers une petite activité autour des utilitaires. A terme il pourrait se retirer complètement du marché russe.
Présent en Russie depuis les années 90, le constructeur a inauguré sa première usine en 2002 à Vsevolojsk dans la zone industrielle de St Petersbourg. C’était une des premières implantations d’un industriel occidental réalisée ex nihilo en mode « greenfield », et pas par le rachat d’une usine existante comme Renault. Le site de Vsevolojsk était au départ configuré pour assembler 25 000 voitures par an. Porté par la demande toujours croissante du marché russe, il a subi des agrandissements successifs pour atteindre une capacité de plus 160 000 voitures par an. Un autre site racheté par Ford, une ancienne usine automobile à Naberzhnye Chelny dans le Tatarstan, a ajouté la capacité d’assembler jusqu’à 125 000 voitures et 4×4 par an. Enfin un troisième site à Elabouga dans le Tatarstan, permet d’assembler 85 000 utilitaires LCV et 4×4 par an, en partenariat avec l’opérateur local Sollers, et de produire des moteurs pour répondre aux contraintes de localisation de la fabrication des composants imposée par le gouvernement russe.
Le constructeur américain avait investi près de 500 millions de dollars en Russie pour y réunir une capacité d’assemblage proche de 370 000 véhicules annuel…

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