Leroy Merlin attaqué par les concurrents sur les réseaux sociaux en Russie

réussite de Leroy Merlin en Russie @lefilfrancoruss
Mikhaïl Kuchment, le concurrent délateur qui accuse Leroy Merlin à coup de selfies

La réussite de Leroy Merlin en Russie fait toujours des jaloux parmi ses concurrents locaux. Dernièrement c’est Mikhaïl Kuchment, co-fondateur de l’enseigne russe Hoff avec 40 magasins de meubles et d’articles pour la maison, qui a attaqué le distributeur français sur les réseaux sociaux lui reprochant de… bénéficier des faveurs de la part de l’administration. Notamment la possibilité de garder les magasins à Moscou ouverts pendant la quarantaine, tandis que ses concurrents l’allemand Obi et le russe Petrovich ont été contraints à la fermeture. C’est surtout la fermeture imposée au concurrent russe qui a provoqué les foudres de Kuchment : selon lui, le soutien promis par l’Etat aux détaillants russes devrait consister à les laisser ouverts quand les magasins des enseignes occidentales sont fermées. Et de lancer une volée d’accusations dans la foulée, affirmant que les consommateurs chez Leroy Merlin ne respectent ni la distanciation ni l’obligation de port des masques. A l’appui de ses dires Kuchment publiait quelques selfies peu lisibles et appelait ses followers sur les réseaux sociaux à remonter tous les cas présumés d’infractions chez le distributeur français, en affichant l’espoir d’attirer l’attention de l’administration. Ses attaques ont aussi été reprises par la presse spécialisée.
Lancées de manière publique, ces dénonciations qui fleurent bon le passé stalinien, ne sont pas sans risque pour l’entreprise en Russie. Rien qu’à Moscou, les détaillants qui accepteraient de servir des consommateurs ne portant pas de masque de protection, risquent une amende de 3750 euros par personne servie. L’addition risque de monter vite. Pour échapper à l’amende, le détaillant qui découvre un consommateur sans masque, doit stopper l’encaissement et attendre l’arrivée d’une patrouille de police qui interpellerait le fautif et lui infligerait une amende de 50 euros. Une situation rapidement ingérable pour le commerçant.
Leroy Merlin Russie a pris la tentative de délation au sérieux… La suite de cet article est réservée aux abonnés.

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