Le commerce de détail en Russie va manquer de soutien public pendant la crise qui s’approche

Russie soutenir PME commerçants @lefilfrancorussLe président de la Russie a présenté sa liste des secteurs économiques à soutenir pendant la crise, le programme cible les PME mais les commerçants en sont exclus.
La nouvelle a provoqué un choc à Moscou : le commerce de détail ne figure pas sur la liste des « secteurs économiques à soutenir » présentée par le président russe lors d’une rencontre avec la communauté d’affaires russe fin mars. Pourtant le commerce non-alimentaire sera contraint de fermer partout dans le pays à partir du 30 mars. Le gouvernement russe a décidé l’arrêt de l’ensemble des activités dans le pays, à l’exception du commerce alimentaire, des pharmacies, des repas à emporter et quelques autres. Une mesure décrétée au départ pour une semaine, avec l’objectif de stopper la crise sanitaire. Vu le développement de la crise dans les pays déjà touchés, il est peu probable qu’une semaine de fermeture puisse en venir à bout.
En attendant les entreprises russes doivent envoyer leurs salariés en congés payés ou, plus souvent, en congés sans solde. Aucun plan de chômage partiel ne viendra accompagner leur effort. Mais certains secteurs auront droit à des mesures particulières de soutien, selon la liste validée par le Kremlin. Elle mentionne les transports aériens et les transports routiers, les loisirs et le sport, le tourisme et l’hôtellerie, la restauration, l’enseignement privé, les conférences et les expositions, ainsi que certains services (pressings, laveries, salons de coiffure etc).
Parmi les mesures de soutien envisagées, le report des paiements des différentes taxes, à l’exception de la TVA, pour les six mois à venir, le report des échéances sur les crédits pour la même période, la baisse du taux de cotisations sociales qui passerait de 30% à 15% pour les entreprises de moins de quinze salariés etc. Le président russe a pris le soin de préciser qu’il cherche avant tout à épauler les PME des secteurs concernés, les mesures proposées plaident en faveur de cette intention. Pourtant le commerce de détail qui réunit un très grand nombre de PME, est absent de cette liste. Pour comprendre la cause de cet oubli on se rappellera que Poutine traine une mauvaise image de l’ensemble des commerçants, qu’il n’hésite pas à qualifier de « voleurs » (cf dans Le Fil Franco-Russe). Il y a peut-être un lien…

Mise à jour le 18.04.20 : le gouvernement russe a fini par inscrire le commerce d’habillement et de chaussures sur la liste des « secteurs économiques à soutenir », accédant aux demandes des détaillants.

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