Facebook et Instagram mènent 1 : 0 face au Kremlin

Le Kremlin a perdu contre les réseaux sociaux @lefilfrancorussLe Kremlin a perdu le match contre les réseaux sociaux mondiaux mais se bat désespérément pour gêner Facebook et Instagram en Russie.

L’administration russe vient d’annoncer la création d’un registre des entreprises numériques avec une forte audience en Russie et qui refusent d’ouvrir une filiale dans le pays. Facebook, Instagram, Whatsapp, Telegram etc, à peu près tous les géants des réseaux en font partie. L’objectif est de mettre ces géants hors la loi en Russie. Pour leur nuire, l’administration a prévu de s’attaquer à leurs ressources publicitaires et notamment aux plateformes de fintech qui leur servent d’intermédiaire.
L’administration russe reproche aux réseaux sociaux et messageries leur refus de collaborer avec les répressions politiques en Russie. Le Kremlin mène une large campagne visant à annihiler toute opposition et plus généralement toute expression démocratique. Or les différents mouvements citoyens russes utilisent les réseaux sociaux pour mobiliser et pour annoncer leurs actions. Le Kremlin souhaiterait les priver de ce levier et il impose aux réseaux sociaux la suppression de toute communication. De plus le FSB, la police politique russe exige de se faire communiquer les identités de tous les membres de ces mouvements qui sont présents sur les réseaux afin de les traduire en justice.
La nouvelle législation locale punit un appel à manifester de cinq années de prison ; reposter ou retwitter un appel à manifester ou toute autre information non autorisée vaut deux années de goulag et les condamnations se multiplient. Le simple « like » est désormais passible d’une convocation au tribunal. Pour attraper les opposants le FSB a besoin de la coopération des réseaux sociaux. Le local VKontakte et ses compères collaborent sans rechigner, la police politique a un accès direct pour fouiller dans leurs archives sans mandat. Les réseaux sociaux occidentaux ne s’y plient pas. Les juges russes… La suite de cet article est réservée aux abonnés.

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