Les marques et enseignes occidentales ont un peu boudé le marché russe en 2020.
Le cabinet immobilier Knight Frank a comptabilisé seulement 11 nouveaux arrivants sur le marché pour la période de janvier à septembre, soit plus d’un tiers (35%) de moins que lors de la même période 2019. La moitié des nouveaux arrivants exercent sur les segments d’habillement, de chaussures ou de lingerie. Le cabinet s’attend à deux ouvertures en plus d’ici la fin de l’année, ce qui porterait le total à 13 nouveaux arrivants. Le cabinet immobilier JLL de son côté table sur 14 nouveaux arrivants sur l’année, et confirme une baisse de 36% par rapport à 2019.
Faut-il s’inquiéter de cette baisse ? Dans le contexte de crise sanitaire, le fait que certaines marques persévèrent dans leurs projets sur le marché russe serait plutôt une excellente nouvelle. Quant à la baisse de leur nombre, il s’agit d’une tendance indépendante de la crise actuelle. Les experts russes rappellent que vers 2013, une soixantaine de nouvelles marques et enseignes occidentales arrivaient sur le marché russe chaque année. Mais depuis l’attaque contre l’Ukraine en 2014, les sanctions internationales toujours en vigueur ont provoqué un affaissement de l’économie nationale, une baisse du pouvoir d’achat et de la consommation.
L’évolution du retail au profit du e-commerce ces dernières années a aussi joué. Les consommateurs russes ont pris l’habitude des achats transfrontaliers. Bon nombre de marques s’adressent à eux maintenant par ce biais, en s’épargnant le besoin d’investir dans une présence sur place. Et si le plafond des achats e-commerce non taxés par les douanes a été abaissé à 200 euros début 2020, la grande majorité des commandes des consommateurs russes… La suite de cet article est réservée aux abonnés.
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