Les petits entrepreneurs russes sont durement touchés par la crise sanitaire, plusieurs millions pourraient disparaitre. Seule exception, le métier de coursier est en vogue.
La deuxième vague de contaminations en cours pourrait provoquer la faillite d’un tiers des PME selon les prévisions d’Alexei Koudrine, président de la Cour des comptes. Ces entreprises ont déjà été éprouvées par le confinement au printemps et n’ont pas eu le temps de reconstituer la trésorerie, elles se retrouvent sans matelas de secours.
D’autres prévisions sont encore plus pessimistes. Jusqu’à 4,5 millions des artisans, TPE et PME, soit les deux tiers des petits entrepreneurs russes auraient fait faillite depuis le début de la crise au printemps, selon les déclarations de Tatyana Moskalkova, chargée des droits de l’homme auprès de la présidence russe. Cependant elle n’indique pas la source de ces statistiques.
Les entreprises de services et de commerce occupent tout le haut du palmarès des métiers qui ferment : les commerçants sur les marchés, le taxi et autres services de transport de passagers et de marchandises, les commerces alimentaires, les garages, les commerces d’habillement, la restauration.
Sur ce terrain de désolation économique, un métier semble émerger, celui de coursier. Les Russes ont déplacé massivement leur consommation en ligne, comme dans d’autres pays, la demande pour les livraisons a explosé. La pénurie de coursiers avait provoqué une inflation des rémunérations, le salaire médian pour un courrier a augmenté de 28% sur un an pour atteindre 500 euros, selon le portail de recrutement HH.ru. Dans les grandes villes la demande est particulièrement forte, le salaire moyen d’un coursier non motorisé s’élève à 610 euros à Moscou et 500 euros à St Petersbourg. Il peut même atteindre 900 euros… La suite de cet article est réservée aux abonnés.
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