Les traditionnelles ventes de fin d’année n’ont pas rempli toutes les promesses, c’est le premier constat des distributeurs russes. Ils s’attendaient à une hausse par rapport au mois de décembre de l’année précédente, le résultat a parfois été inverse.
« A Moscou et dans les régions les ventes en décembre ont été inférieures aux attentes, le trafic a baissé de 15% par rapport 2015 »,
constate Serguei Sarkisov, actionnaire d’Ekonika, un détaillant de chaussures et accessoires avec près de 150 points de vente. Chez Dikaya Orchidea, un détaillant de lingerie, les ventes de décembre sont aussi « quelques pourcents » en dessous des résultats de l’année précédente. Chez l’opérateur BNS qui développe les marques Michael Kors, Mexx, Armani Jeans, Calvin Klein Jeans les ventes de décembre ont chuté de 20% en moyenne. Chez l’opérateur Inventive Retail Group le trafic a diminué dans tous les points de vente, les magasins pour enfants ont affiché une baisse des ventes jusqu’à moins 30%. Seuls les spécialistes de l’électronique grand public ont pu sauver les meubles et essentiellement grâce aux ventes de téléphonie mobile et d’accessoires, la demande s’était maintenue grâce aux achats de moindre valeur.
Les détaillants sont unanimes dans l’analyse : après la grande braderie de Black Friday fin novembre, les consommateurs ne voyaient pas de raison d’acheter les produits à leur prix « habituel », préférant attendre la période des soldes après les fêtes de fin d’année. Alors le mois de décembre a affiché un creux, jusqu’à ce que certains décident de commencer les soldes plus tôt. Cela a permis de faire revenir les chalands dans le dernière semaine du mois et rattraper un peu le temps perdu.
Au delà du constat, les commerçants s’interrogent. Les habitudes de consommation des Russes semblent avoir changé. Denis Bogatyrev, DG de BNS Group livre son interprétation…